En boucle : Neil Young + Crazy Horse, au bout de la nuit.
Dans Voyage au bout de la nuit , on peut lire « l’amour, c’est l’infini mis à la portée des caniches ». Je n’ai jamais réellement compris cette phrase que j’ai pourtant souvent aimé citer. On ne peut pas dire que Céline était pétri de qualités, mais il avait le sens de la formule, aussi obscure soit-elle. Je n’ai donc jamais vraiment compris cette phrase, mais la première fois que j’ai entendu « Love to Burn » de Neil Young et du Crazy Horse, je me suis senti comme tout petit et vulnérable face à l’incroyable assurance d’un groupe qui savait de toute évidence ce qu’il faisait et qui n’avait pas la moindre intention de s’arrêter. Une certaine idée de l’infini mis à la portée du misérable avorton d’amateur de rock que j’étais. Je ne saurais pas vraiment dire quelle était l’intention de Neil Young lorsqu’il sort Ragged Glory . Personnellement, j’étais encore un nourrisson qui ne savait sans doute pas se retourner sur le ventre, et je n’ai découvert la chanson qu’à la faveur d’une irr...