Le XI d'Or musical de 2016

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Au poste de gardiens, celui qui était là avant tout le monde et qui brille encore quand d'autres ont eu le temps de voir leur carrière démarrer puis s'éteindre devant ses yeux. David Bowie est le portier immortel, c'est Gianluigi Buffon.

On a longtemps vu en lui un joueur un peu rustre, voire carrément limité, mais de bonnes influences nous on révélé la finesse de son jeu de passe, et c'est désormais autant ses tranversales millimétrées que ses tacles tranchants qui nous impressionnent. Mars Red Sky est le colosse aux pieds d'argent, c'est Jérome Boateng.


Chaque année on les retrouve à l'heure de faire le bilan, sans vraiment savoir s'ils étaient réellement bons la saison écoulée. Tantôt violents et tantôt brillants, leur jeu divise mais leur niveau fait consensus. Pas toujours réguliers mais décisifs quand le besoin s'en fait ressentir, ils ne disparaîtront que lorsqu'ils arrêteront de jouer. Thee Oh Sees et Ty Segall sont la charnière centrale inamovible, ce sont Pepe et Sergio Ramos.

Il y a des joueurs que l'on peut transporter aux quatre coins du terrain sans savoir où ils sont le meilleur. On dit souvent que ce sont des joueurs qui ne sont bons nulle part, mais pourtant leurs entraîneurs en font un relais privilégié sur le terrain. Capable de tout faire sans faire parler d'eux, on les reconnait au chaos créé par leur absence. Kevin Morby est ce joueur méconnu mais essentiel, ce milieu de terrain indispensable, c'est Kevin Kampl.


La légende dit que ce sont les moins bons qui héritent de ce poste, mais pourtant les latéraux compte de très bons joueurs. Le registre est parfois limité mais leur volume de jeu, leur placement et leurs débordements peuvent être à l'origine d'actions flamboyantes. Si certains brillent par leur assimilation au collectif, d'autres aiment davantage montrer les muscles. Woods est ce latéral gauche talentueux et généreux, Childish Gambino ce latéral droit flambeur, ce sont Filipe Luis et Serge Aurier.


On le connaissait dans sa jeunesse pour ses frappes puissantes à l'entrée de la surface, mais depuis qu'il a changé de partenaires, il se montre plus modeste et plus mesuré dans ses prises de balles. La reconversion a pu faire douter mais elle est sans aucun doute réussie au regard de la qualité de ses passes et de son influence sur le jeu de son équipe. Nick Cave est ce joueur qui a su changer pour conserver son niveau de jeu, c'est Toni Kroos.

Il tente beaucoup, ne réussit pas la moitié de ce qu'il entreprend, mais à force de côtoyer les plus talentueux de sa profession il finit par planter suffisamment de pions pour s'imposer comme un des meilleurs joueurs de son époque. Beaucoup préfèrent son style de jeunesse mais ce monstre de travail est devenu une superstar en ne laissant rien au hasard, même si son ego surdimensionné peut parfois l'empêcher d'analyser clairement ses défauts. Kanye West est cet attaquant égocentrique qu'on aime détester, c'est évidemment Cristiano Ronaldo.

On sait depuis ses débuts qu'il a de l'or dans les pieds, mais en dépit d'une progression constante il parvient chaque année à susciter quelques doutes sur sa régularité et sa capacité à s'imposer au plus haut niveau. En cause, de nombreuses prestations durant lesquelles il semble absent avant de sortir de sa boîte au meilleur moment pour faire lever les foules. Nicolas Jaar est ce joueur fantasque qui suscite un espoir infini, c'est Philippe Coutinho.



Ce n'est pas le genre de joueur à rigoler sur le terrain, même si on ne doute pas qu'il doit être sympathique de passer des soirées avec lui. Quand il enfile le maillot, ce n'est pas pour y ajouter des perles. Son jeu est brut, sa parole est franche, et son efficacité redoutable. Un style qui peut diviser mais personne ne lui conteste une capacité hors-norme à concrétiser chaque occasion sans sourciller. Michel Cloup est ce renard des surfaces qui inspire la crainte et l'admiration, c'est Diego Costa.

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